Le 4e âge : un défi sociologique

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Le vieillissement de la population représente pour tout pays un défi majeur. Il y a des transformations très profondes et importantes chez les vieilles personnes. Ce billet aborde le défi sociologique que représente le 4e âge.

Les transformations du grand âge

Au fur et à mesure que l’âge évolue, des transitions biologiques s’observent et sont inévitables. Les personnes en âge avancé développent un caractère surprotecteur, se trouvent limitées dans leurs fonctions. L’extérieur est de moins en moins accueillant provoquant l’étrangeté et ces personnes sont collationnées à des problèmes de santé.

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Le taux de dépendance s’accroît et le rapport au monde tend à devenir une vraie problématique. Une personne qui avait un jardin spacieux réduit peu à peu l’espace cultivé et finit par prendre soin de quelques plantes. Faisant face à ces différentes difficultés croissantes, la population du grand âge se doit de lutter pour préserver ses propres valeurs et son estime de soi.

Le veuvage

4e âge

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Le veuvage est avant tout l’expérience du vide. Cette expérience crée un sentiment de vide intérieur et une solitude douloureuse. Ce phénomène atteint beaucoup plus les femmes que les hommes. C’est beaucoup plus commode aux veufs de trouver une nouvelle compagne pendant que les veuves ont davantage tendance à entretenir des relations amicales avec d’autres femmes.

Les possibilités d’investissement sont réduites et une baisse importante des revenus s’installe. La phase du deuil et la réorganisation de l’existence de la personne ayant perdu son partenaire ont besoin du soutien de l’environnement. Passer ses journées à domicile sans activité est déjà stressant et l’est plus sans compagnon. Le vide laissé par le défunt doit être comblé au risque d’éviter le repli sur soi.

L’entrée en maison de retraite

L’entrée en maison de retraite suppose une déficience physique et/ou mentale d’une personne âgée. Ceux qui y vont sont face au challenge de conserver leur identité face à d’autres personnes âgées comme eux dans leur environnement. Les plus valides se replient pour éviter ou limiter les contacts dangereux avec les personnes qui ne respectent pas les règles d’interaction.

L’interaction avec ceux qui ont des troubles mentaux devient problématique. D’autres ont le sentiment d’avoir été placés. Face aux dangers potentiels, ils s’entourent donc d’objets matériels comme les photographies de leurs proches, les meubles. Le but est de recréer un « chez-soi » et de retrouver un sentiment de stabilité.

Le peuple du 4e âge se singularise et ses besoins fondamentaux reposent sur des services particuliers par un accompagnement quotidien.

La question de la dépendance

La question de la dépendance est une préoccupation majeure pour les personnes âgées ainsi que leur entourage familial. La perte d’autonomie, qu’elle soit physique ou psychique, peut entraîner un état de vulnérabilité important chez les aînés. Les besoins des seniors dépendants sont multiples et spécifiques : il s’agit notamment d’une assistance dans les activités quotidiennes telles que l’habillage et l’alimentation.

Les familles doivent alors faire face à un dilemme difficile : faut-il opter pour le maintien à domicile avec l’aide d’un auxiliaire de vie ou bien choisir une entrée en maison de retraite ? Cette décision doit être prise en fonction des ressources financières mais aussi du niveau de dépendance du senior concerné. Effectivement, certaines personnes ont besoin d’une surveillance constante qui ne peut être assurée qu’en établissement spécialisé.

La situation est loin d’être idéale dans ces structures où le personnel manque souvent cruellement. Certains pensionnaires peuvent souffrir moralement en raison de la perte progressive de leur autonomie. Dans ce contexte difficile, vous devez porter une attention particulière aux aînés et à leurs proches : cela implique par exemple la mise en place régulière d’échanges entre le senior et sa famille afin de maintenir un lien social fort malgré la distance imposée par le nouvel environnement.

Les enjeux économiques et politiques du vieillissement de la population

Les conséquences du vieillissement de la population ne se limitent pas aux aspects sociaux et humains. Effectivement, l’augmentation de la proportion des personnes âgées entraîne aussi des enjeux économiques et politiques importants.

D’un point de vue économique, le vieillissement démographique a un impact sur les dépenses publiques. Les retraités ont besoin d’une protection sociale plus importante que les autres classes d’âge : ils ont notamment recours à la santé, aux aides sociales et à la dépendance avec une fréquence accrue. Cela se traduit par une hausse significative des dépenses liées à ces domaines dans les budgets publics.

Le vieillissement de la population modifie aussi le marché du travail. D’une part, il crée un déficit en termes de main-d’œuvre disponible pour certains secteurs professionnels tels que les soins aux personnes âgées. D’autre part, cela peut aussi impacter négativement l’emploi chez certains seniors qui peuvent être écartés du marché du travail ou subir des discriminations liées à leur âge.

Au niveau politique, l’enjeu est celui du financement de cette prise en charge croissante des besoins spécifiques liés au grand âge. La question demeure donc celle de savoir comment organiser durablement notre système social pour qu’il puisse répondre efficacement au coût engendré par ce phénomène démographique majeur.

Face au défi sociologique majeur posé par le 4ème âge, vous devez prévoir une prise en charge adéquate et efficace pour nos aînés. Ce défi économique est donc double : il consiste à la fois à assurer un budget équilibré permettant la pérennité des dispositifs d’aide aux personnes âgées, mais aussi à favoriser les conditions d’un vieillissement actif afin que chacun puisse contribuer au mieux de ses capacités aux activités sociales, culturelles ou professionnelles.