Travailler dur toute une vie pour se retrouver à compter chaque franc une fois à la retraite ? Voilà un scénario peu enthousiasmant, mais malheureusement fréquent pour les personnes qui misent uniquement sur les rentes de l’AVS et de la LPP. En Suisse, le système de prévoyance repose sur trois piliers. Si les deux premiers sont obligatoires, le troisième représente une option stratégique pour compléter vos revenus et éviter une baisse trop brutale du niveau de vie. Le choix d’une solution de prévoyance ne se fait toutefois pas au hasard. Entre pilier 3a et pilier 3b, placements bancaires et assurances-vie, avantages fiscaux et flexibilité, il existe mille façons d’optimiser votre épargne. Alors, comment vous y retrouver ? Voici un tour d’horizon détaillé pour construire une retraite sans stress.
Plan de l'article
Tout comprendre du troisième pilier et de son fonctionnement
Le système de retraite suisse repose sur trois piliers. Les deux premiers (AVS et LPP) constituent la base obligatoire, mais leur couverture ne suffit pas toujours à maintenir un niveau de vie confortable après l’arrêt de l’activité professionnelle. Comme on peut le voir avec www.troisiemepiliersuisse.info par exemple, c’est là qu’intervient le troisième pilier, conçu pour compléter ces revenus et offrir une plus grande sécurité financière. Ce dispositif se décline en deux versions : le pilier 3a (prévoyance liée) et le pilier 3b (prévoyance libre).
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Le premier, encadré par des règles strictes, donne droit à des avantages fiscaux conséquents. En contrepartie, les fonds restent bloqués jusqu’à cinq ans avant l’âge légal de la retraite, sauf exceptions (achat immobilier, expatriation ou indépendance professionnelle). Le second, plus flexible, permet de retirer l’épargne à tout moment, mais avec une imposition moins favorable. Entre les comptes bancaires et les polices d’assurance, il existe ainsi de nombreuses options. Chaque solution possède ses propres atouts et choisir la bonne dépend de vos objectifs personnels.
Pourquoi souscrire un troisième pilier pour votre retraite ?
Reporter la question de la retraite au lendemain s’apparente à refuser d’ouvrir un parapluie sous une pluie battante en se disant qu’elle finira bien par s’arrêter. Il vaut en effet mieux anticiper que subir. Les rentes de l’AVS et de la LPP couvrent aujourd’hui entre 60 et 75 % du dernier salaire. Ce n’est pas rien, mais cela ne permet pas toujours de maintenir le train de vie auquel on est habitué.
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Le troisième pilier sert justement à combler cet écart, en offrant une réserve financière bienvenue au moment où les revenus professionnels s’arrêtent. Au-delà du simple complément de retraite, ce levier permet d’acquérir un bien immobilier en mobilisant votre épargne comme fonds propre. Un avantage non négligeable dans un pays où la propriété reste bien souvent un luxe ! De plus, pour les indépendants, dépourvus de prévoyance professionnelle, ce dispositif permet de constituer une rente adaptée à leur situation.
Conseils pour choisir la bonne prévoyance retraite en Suisse
Le bon troisième pilier est celui qui s’adapte à votre mode de vie et à vos objectifs. Avant de vous lancer, vous devez donc vous poser les questions suivantes :
- À quel âge commencer ? Plus tôt l’épargne débute, plus le capital accumulé sera intéressant. La magie des intérêts composés fait des merveilles pour les personnes qui savent patienter.
- Quel niveau de risque accepter ? Un compte pilier 3a bancaire garantit une certaine sécurité, mais avec des rendements limités. Les assurances-vie et les placements en actions, en revanche, offrent un potentiel de gains plus élevé, au prix d’une volatilité accrue.
- Quelle flexibilité rechercher ? Le pilier 3b vous laisse une liberté totale sur l’utilisation des fonds, tandis que le pilier 3a impose certaines contraintes.
Pensez par ailleurs à comparer les offres et à réfléchir à l’impact de vos choix sur le long terme. Un bon placement aujourd’hui peut faire toute la différence une fois l’heure de la retraite venue.
Quels avantages fiscaux espérer avec un troisième pilier ?
L’épargne-retraite devient encore plus séduisante lorsqu’elle s’accompagne d’une réduction d’impôts. Le pilier 3a permet de déduire les versements du revenu imposable. En 2024, cette déduction a atteint 7 056 CHF pour les salariés et 35 280 CHF pour les indépendants. Une somme non négligeable qui allège immédiatement la fiscalité suisse ! Autre atout : les intérêts générés restent exonérés d’impôt tant qu’ils restent investis. Lors du retrait, l’imposition s’effectue à un taux réduit, inférieur à celui du revenu ordinaire.
En répartissant vos sorties de fonds sur plusieurs années, il est même possible d’optimiser encore davantage cette fiscalité. Pour ce qui est du pilier 3b, il offre des avantages variables selon les cantons. Certains permettent d’exonérer une partie des gains, d’autres appliquent des taux réduits lors de la transmission du capital à des héritiers. Ce dispositif est donc particulièrement intéressant pour préparer une succession dans des conditions optimales.
Si la retraite semble encore lointaine, elle finit toujours par arriver plus rapidement que prévu. Anticiper avec un troisième pilier permet donc de la vivre plus sereinement, sans craindre de devoir sacrifier votre confort ou vos projets.